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La place de l'ultimate féminin aujourd'hui

En quelques années, l’ultimate a évolué de manière spectaculaire. Sans avoir les chiffres exacts, déjà plusieurs symptomes sont perceptibles : de nouvelles catégories d’équipes de France Junior apparaissent et se hissent parmi les meilleurs nations, de nouveaux clubs s’inscrivent aux championnats fédéraux, agrandissant ainsi les divisions. Ce constat est d’autant plus flagrant pour la catégorie féminine. Revenons sur quelques chiffres clés.


Evolution du nombre de licenciés en France


Le nombre de licenciés à la Fédération Française de Flying Disc (FFFD) a explosé en une dizaine d’année. En effet, celui-ci a plus que doublé entre 2010 et 2019, passant de 1559 à 3796 chez les hommes. Chez les femmes, le nombre de licenciées a même triplé, passant de 500 a 1504 sur la même période.

Source : Chiffres issus des rapports d’activité de la FFFD


S’emparant d’un nouveau format, le « beach », la catégorie féminine d’ultimate voit son nombre d’équipes inscrites aux championnats fédéraux, fortement augmenter.

Source : Rapport d’activité FFFD 2019-2020


Une évolution non seulement quantitative, mais aussi qualitative


Cet engouement pour l’ultimate ne vient pas seul. Les résultats français à l’international s’inscrivent dans cette continuité, tant chez les clubs que pour les équipes nationales. La catégorie féminine est notamment montée en puissance ces dernières années, en atteignant en 2019 des résultats inégalés. Prenons par exemple les équipes de France féminine u20 et Master, respectivement championnes d’Europe à Wroclaw et à Madrid ; ainsi que l’équipe féminine u17, 3ème à Wroclaw ; l’équipe de France senior, 6ème à Gyor et le club féminin Yaka, 3ème aux EUCF 2017 et 2019.


Quid des autres pays européens ?

Bien que ces résultats soient plus qu’encourageants, la France est loin d’être un exemple lorsque l’on regarde le ratio femme/homme. En effet, avec un taux d’environ 26%, la route semble encore longue pour la atteindre la parité, contrairement aux pays de l’Est, dont la Hongrie et l’Arménie qui ont un ratio près de 43%.


Carte : Quentin Dupré la Tour

La présence des femmes dans les sports collectifs


Que ce soit pour constituer une équipe féminine lors d’un championnat ou pour composer une équipe mixte en tournoi, trouver assez de filles reste encore un sujet d’actualité. Mais alors comment expliquer qu’il y ait plus de joueurs que de joueuses ? Cette question si simple appelle pourtant de nombreuses réponses.


De manière générale, les femmes sont sous-représentées dans les sports collectifs. Mis à part le volley-ball (47%), suivi un peu plus loin du handball (37%), les femmes ne représentent souvent qu’un quart des licenciés, voire beaucoup moins, comme c’est le cas au football.



Source : Ministère des Sports


Quels sont les défis qui restent à relever ?


La sous-représentation numérique des femmes s’inscrit donc dans une problématique globale. Heureusement, les choses évoluent et des actions commencent à être mises en place pour développer la pratique féminine. C’est par exemple le but de l’association IMPUULSE, qui accompagne et co-finance des projets en faveur du développement de l’ultimate féminin. Quelques départements ou régions mettent également en place des enveloppes déblocables sur projet, afin de promouvoir le sport féminin. N’hésitez pas à les solliciter !


En ce qui concerne la médiatisation, qui joue notamment un rôle important pour la notoriété et la visibilité d’un sport ou d’une catégorie, on distingue depuis peu une amorce. En 2017, Rebecca "Bex" Forth créé « l’EuroStar Tour » pour promouvoir l’équité dans l’Ultimate. Composée de 16 joueuses de clubs d’élite européens, l’équipe Eurostar met en avant le talent féminin et inspire les femmes et les filles du monde entier, par le biais de cliniques et d’une coupe organisée aux Etats-Unis, l"Americus Pro Cup".


A l’instar de l’’ultimate, d’autres sports opèrent cette transition. Bien que cela ne soit pas comparable avec son homologue masculin, la coupe du monde féminine de Football diffusée sur les grandes chaines TV françaises et la sortie du documentaire « Les joueuses » font partie des actions encourageantes qui mettent le sport féminin de haut niveau dans la lumière. Aujourd’hui, même s’il reste encore du chemin à parcourir, on ressent une réelle prise de conscience qui s’inscrit dans une volonté de soulever les obstacles auxquels la pratique féminine est confrontée. Espérons que cela continue !

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