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Vivre.

Encore une fois la grande faucheuse à parlé. Cette fois-ci encore, elle a n'a pas frappé loin.

Timar en 2015, Dom en décembre, Pierric cette semaine. Pour Timar, le traumatisme avait été immense, frappé sur le terrain en plein match. C'était brut, violent et injuste. Plusieurs mois après lors des retrouvailles entre les masters français et allemands l'émotion était encore vive et palpable physiquement, impossible à oublier.

Cette fois-ci, la douleur n'est pas moindre, et pour cause : on aime à parler de l'ultimate comme d'une seconde famille, on aime se retrouver, partager, s'amuser.... Bref, on aime vivre ensemble. Mais le tragique du dernier accident est grave pour les conséquences qu'il y aura : Pierric s'est envolé avec sa femme Elsa, laissant le petit Malo seul et orphelin.

Il n'a pas 5 ans, il va devoir grandir sans ses parents.

On ne mesure ce que l'on a que quand on le perd, et je peux l'affirmer fièrement, si je ne connaissais pas Elsa, Pierric était lui, un membre parfait de notre communauté : sportif, fêtard, chaleureux, souriant et voyageant pour jouer avec d'autres équipes, il représentait ce qui forge aujourd'hui notre sport : une individualité ouverte aux autres. Un pote venu partager de l'émotion avec des inconnus.

On ne le verra plus. Jamais. Mesurez la violence de ces mots en les lisant.

Voilà, maintenant rendez-vous compte que vous n'étiez que de passage dans sa vie, mais qu'il reste celui qu'il devait faire grandir, éduquer, aimer et protéger : Malo.

J'ai un vrai sentiment d'impuissance pour ce drame, mais je refuse de laisser cet enfant grandir sans lui rendre une part de ce qu'on reçoit toute l'année en amour. Nous n'avons pas à l'éduquer, ce n'est pas notre rôle, mais on peut faire un petit quelque chose pour lui et montrer un peu d'amour.

Je propose un « tour de garde ».

Qu'a chaque anniversaire de Malo d'aujourd'hui jusqu'à sa majorité, on lui offre un cadeau à tour de rôle avec un petite carte sobrement signée : « les amis de ton père ». Ainsi on sera la pour témoigner un peu d'amour paternel par procuration. C'est peu, mais dans un cas comme celui-ci, c'est important.

Minute d'applaudissements pour Razorback à Chambéry.

Ceux qui veulent suivre cette idée : ultifocus@gmail.com je m'engage à organiser ça pour les 13 prochaines années. Pour les autres : vivez pour lui, chantez, picolez, dansez, courrez, aimez... Mais ne laissez jamais personne seul derrière vous.

Ps : le « tour de garde » peut être individuel ou collectif. (par club, par exemple)


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