Windmill 2016 : Que retenir en Mixte ?
En Mixte :
La France termine 5è avec 6 victoires, 2 défaites. 108 points marqués – 88 encaissés. Feuille de route : France 15-4 Würzburg Disc-o-Fever (33/40)
France 15-13 Allemagne (5/40)
France 6-15 GB (1/40)
France 15-8 Irlande (10/40)
France 15-10 Slovaquie (8/40)
France 5-15 Pologne (3/40)
France 15-10 Grut (7/40)
France 13-11 Allemagne (5/40)
L'équipe mixte, finaliste l'année dernière, restait sur la défaite en finale de Talampaya à l'universe point. Sans avoir rencontré l'adversité attendue en Suisse, elle se rendait aux Pays-Bas pour se frotter au gratin européen et se forger des certitudes pour Londres. Le tournoi ayant décidé de remettre le mixte en avant en passant de 24 à 40 équipes. Le premier adversaire qui était "offert" aux Bleus, n'était pas le plus prestigieux, mais avec le format du Swiss Draw, tous les points encaissés allaient peser dans la balance et compter dans le classement de l'équipe. Appliquée en attaque et dominatrice en défense, la France n'a cédé que quatre points, se plaçant ainsi à la sixième place. L'objectif était de rentrer dans le vif du sujet tout de suite sans s’empêtrer dans le classement : mission accomplie. Le deuxième match, contre l'Allemagne, a permis à la France de dominer un adversaire qu'elle connaissait bien. Mais même en réussissant à l'emporter (15-13), impossible de décoller au score et la France perdait une place au classement.
L'adversaire suivant sonnait comme un vrai test face aux champions d'Europe en titre, la Grande-Bretagne, et alors que le score était de 6-7 pour les Britanniques, les Bleus ont connu un énorme passage à vide, encaissant un 8-0 et ne montrant aucune de leurs forces habituelles. Ils ont laissé l'adversaire dicter le jeu en défense et en attaque. La deuxième moitié du match étant désastreuse, le repos du soir arrivait à point nommé pour que les Français reprennent des forces et positivent. Après tout, ils étaient dixième au classement et jouaient l'Irlande le lendemain. Face à l'Irlande, qui n'a plus rien à voir avec le vainqueur de l'année dernière, la France dans un premier temps poussive, a fini par retrouver un jeu fluide pour s'offrir une fin de match à sens unique. En éliminant son adversaire elle s'est placée sur la route d'une équipe slovaque courageuse mais moins forte qui s'est inclinée 15-10 sans espérer vraiment mieux.
Le tirage du quart de finale contre la Pologne ne paraissait pas si mauvais : un adversaire contre qui la France n'avait jamais perdu dans aucune division. Même s'il y a bien eu la défaite de la France lors du Golden Cup de Dublin en 2014 contre Grand Master Flash, le champion de Pologne en quart de finale. Après avoir ouvert le score, la France a subi la puissance physique de son adversaire qu'elle a vu mener rapidement 4-1. Revenant tour a tour à 4-3, puis 6-4, les Bleus se sont fait dominer par des Polonais avec plus d'envie et de puissance qui ont terminé la mi-temps à 8-4 de manière totalement méritée. La deuxième mi-temps a été encore plus désastreuse que celle contre la Grande-Bretagne. Et face à des Polonais euphoriques, les Français ont péché dans l'effort collectif, incapable de se synchroniser dans le jeu ou d'arriver à dérouler jusqu'au bout plus d'une fois. La Pologne avait frappé très fort et marqué les esprits dans sa route pour les Worlds Games 2017
à domicile.
Défaite de nouveau, l'équipe de France affrontait ensuite une équipe de jeunes Hollandais pleine d'avenir et championne nationale : Grut. Si la première mi-temps était équilibrée (8-7 pour la France à la mi-temps), la France a dominé la seconde moitié pour s'imposer 15-10 à l'expérience. Il ne restait plus à la France qu'à finir son tournoi par un nouveau match victorieux contre l'Allemagne pour aller chercher une cinquième place. Sérieuse et appliquée d'entrée, la France a connu un tournoi intéressant ne jouant, après le premier match, que des adversaires du top 10 et gagnant 5 des 7 matchs contres ces adversaires. Ce bilan pourrait être très bon, mais les deux défaites ont montré une incapacité de révolte de l'équipe dans les deux matchs où elle s'est sentie inférieure, acceptant la domination de l'adversaire dans le jeu et se laissant marcher dessus, chose à laquelle cette belle équipe ne nous avait pas habitués. Si elle ne manque pas de talent et d'expérience, on sait à quelques jours du mondial qu'il va falloir de l'orgueil et du caractère à l'équipe pour qu'elle puisse atteindre son climax de jeu et aller chercher une performance.
Les tops en Mixte :
La Pologne : Les organisateurs des prochains Worlds Games ont soigné leur préparation, récupéré les meilleurs joueurs de l'Open et Women, resserré les lignes et se préparent pour exister à domicile. Ils jouent gros : ils ont le statut de sport jusqu'à l'événement et le perdent en principe après (sauf si..). En attendant, la préparation de l'équipe est payée par le gouvernement et l'équipe est ambitieuse tant physiquement que techniquement et très exigeante avec ses joueurs, en laissant de nombreux au tapis pour la première fois. Il faut s'attendre à les voir fort à Londres qui n'est pour eux qu'une simple étape pour leur rendez-vous à la maison. Attention pour eux, seule la moitié de l'équipe pourra être retenue et les places sont donc très chères !
Grut : Quand le groupe de jeunes formés dans les équipes juniors du pays s'est rassemblé pour faire une équipe, personne ne les voyait vraiment champion. Mais, avec beaucoup d'assurance, ils se sont affirmés comme la meilleure équipe du pays et l'avenir de la nation. Suivez-les biens !
La Grande-Bretagne : Le champion d'Europe a gardé le trophée en Europe. Malgré une défaite contre Sock Puppet au deuxième match, l'équipe a survolé le tournoi ne laissant que 6 points à la France ou l'Allemagne, 7 à la Pologne ou 8 à Grut. La Grande-Bretagne peut espérer une médaille à ses championnats du monde.
Friselis : Quelle bonne chose que Spermull n'ait pas été retenu ! La fusion des Versaillais et des Strasbourgeois a fait des étincelles, ne passant pas très loin des quart de finale et finissant quatrième sans les équipes nationales ! L'équipe s'est offert le luxe de passer - entre autre - devant la Belgique, le Portugal, le Danemark, la Hongrie ou la Norvège tout en laissant des superbes souvenirs patriotiques à la soirée et en finale aux organisateurs. Du beau travail Sympafriz.
Sock Puppet : Venus pour faire la fête, préparer les worlds ou jouer entre potes, les Américains ont réalisé un bon tournoi où ils terminent deuxième avec trois défaites contre l'Allemagne, la République Tchèque et la Grande-Bretagne. Puissant et technique, ils ont toujours fait le travail pour rester dans la course et sont restés en candidats sérieux jusqu'au bout !
Les flops en Mixte :
Jabba The Huck : Privée de tous ses internationaux jouant soit avec le mixte ou l'open, soit étant restées au pays pour se préparer en féminine, l'équipe est venue avec treize joueurs moyens et a été totalement hors du coup sportivement tout le tournoi. L'équipe n'a pas souhaité prendre des renforts qui lui auraient pourtant été utiles, souhaitant vivre une aventure de club, mais le faible niveau affiché risque de les priver de spot pour plusieurs années.
Mr. T Party : On était curieux d'observer les équipes américaines sur ce Windmill, celle-là était de très loin la plus faible. Clairement venus pour faire la fête, les Américains ont très largement axés leur énergie de ce coté-la. Une seule victoire, face à Jabba.
2600 : Plutôt habituée aux places d'honneur sur les tournois, l'équipe a plongé dans le classement après la défaite 2-15 face à la Pologne, a remporté ses deux matchs suivants, mais a eu du mal à s'en sortir par la suite. Elle termine à une 35è place à laquelle elle ne nous avait pas vraiment habitués.
L'Irlande : Cette équipe n'a plus rien à voir avec le champion de l'année dernière. Il ne reste pratiquement plus de joueurs du projet initial, et quand on avait un tel groupe on ne peut qu'être déçu !
Le Danemark : Le choix a été fait d'axer le jeu sur une équipe plus jeune et de préparer l'avenir. La 22è place et les cinq défaites montrent que l'équipe a encore pas mal de travail pour arriver au niveau exigé et ne s'est pas dégagée d'un Swiss Draw où elle a perdu contre trop de monde pour rassurer.